Psychologue cognitiviste, professeur de neurologie à Boston et enseignant à la Harvard Graduate School of Education, Howard Gardner s’intéresse particulièrement, à la fin des années 70, au potentiel humain et au concept d’intelligence : les travaux qu’il mène alors ont pour ambition de démontrer que la pensée humaine est en réalité bien plus complète et complexe que ce qui était alors enseigné en psychologie. Ses recherches le conduisent à mettre, avec raison, le terme d’intelligence au pluriel. Définir ce que serait l’intelligence est en effet un vaste programme. D’un point de vue strictement étymologique, il ne s’agit que de la faculté de comprendre les choses. En fait, l’intelligence n’existe pas : elle n’est ni unique ni universelle. Il faudrait donc plutôt parler d’« intelligences ».
Opposé au test du QI (car l’intelligence ne pourrait, selon lui, être mesurée), Howard Gardner met en évidence que tous les hommes sont intelligents, mais pas forcément de la même façon. Il existerait en effet huit types d’intelligence, correspondant chacune à un talent, une aptitude spécifique.
Jusqu’au début des années 1990, Howard Gardner n’avait mis en évidence que sept intelligences : logico-mathématique, linguistique, kinesthésique, musicale, interpersonnelle, intrapersonnelle et visuo-spatiale. Une huitième intelligence est ensuite venue se joindre aux autres : l’intelligence naturaliste. À l’heure actuelle, il en existe même une 8.5ème, selon l’appellation qu’Howard Gardner lui a donnée, car elle ne partage pas le même statut que les autres
On regroupe généralement les intelligences multiples en quatre types : les intelligences d’actions (interpersonnelle et intrapersonnelle), scolaires (linguistique et logico-mathématique), environnementales (naturaliste et musicale) et méthodologiques (visuo-spatiale et kinesthésique).